Thomas Pesquet

L'astronaute français Thomas Pesquet est revenu hier sur Terre, après six mois et demi dans la Station spatiale internationale. Sa capsule Soyouz, qui a quitté l'ISS peu avant 13 heures, s'est posée dans une steppe du Kazakhstan. Thomas Pesquet et son compagnon de retour, Oleg Novitsky, vont bien.

Mais quelles sont les conséquences d'une telle mission pour le métabolisme des astronautes ?
1. On grandit : n'étant plus soumis à notre poids dans l'espace, la colonne vertébrale va s'allonger, gagnant plusieurs centimètres.
2. On perd en muscles et en masse osseuse : le vieillissement s’accélère avec une perte de masse osseuse de 1% par mois (pour comparer, une personne ménopausée perd ce pourcentage en un an). L’astronaute récupère ces pertes mais certaines zones peuvent ne pas se réparer complètement.
3. Le rythme biologique se modifie : la Station spatiale internationale fait le tour de la Terre toutes les 90 minutes, les astronautes n’ont donc pas de nuit "réelle".
4. L’exposition à des radiations : le cosmos, le soleil, le bouclier magnétique naturel de la terre envoient des rayons pouvant atteindre les astronautes. Une exposition prolongée augmente le danger de cancers et au dela de 250 jours, celui-ci est vraiment réel. Les rayonnements cosmiques peuvent occasionner également des cataractes prématurées.
5. La flore intestinale est modifiée : les micro-organismes se trouvant dans nos intestins nous permettent de lutter contre les infections. Dans l’espace, l’environnement microbien est différent et se renouvelle très peu.
6. Et grosso-modo : avec un taux de CO2 cinq fois plus élevé, les astronautes peuvent être embêtés par une congestion nasale, des maux de tête, des troubles de la concentration, le goût est également modifié (dans l’espace, la saveur des choses n’est plus la même).

Finalement, ce n’est pas si agréable que d’être un astronaute et je ne parle que des conséquences physiques et pas de toutes les contraintes subies pour en arriver là...